11 juillet 2010
Eternal Sunshine, part 1: Franck.
A peine le vol avait-il commencé que déjà, Franck s'interrogea sur sa présence dans cet avion. Que foutait-il ici? Il fût assez rapidement effrayé de savoir qu'il ne connaissait pas le moins du monde la réponse. Considérant ceci, il décréta qu'il lui faudrait un petit moment pour recouvrer sa mémoire. Son voisin avait incliné son siège, et se préparait manifestement à dormir, ce qui indiquait que le vol allait durer au moins une bonne heure, si ce n'est plus. Peut-être se rappellerait-il durant cet intervalle ce qu'il l'avait amené ici. Il avait beau réfléchir, aucun souvenir ne venait. Il ne se rappelait même pas comment il avait embarqué, ni même la destination. La dernière chose dont il se rappelait avant le flou était… Si loin. Un mouvement de panique se fit sentir en lui lorsqu'il se rendit compte qu'il avait oublié cela à l'instant. Car il en était encore certain, il y a une dizaine de seconde, il s'en souvenait. Franck, durant toute sa longue vie, n'avais jamais eu de problème de mémoire jusqu'à ce jour. Et soudainement, c'est comme si son monde s'écroulait. Plus rien ne tenais debout. Il essaya de se raccrocher à une bride solide. Sa femme, par exemple. Il savait qu'il en avait une. Mais quand à réussir à l'invoquer… Voir même n'importe quelle bride de son passé. Même son nom de famille avait disparu maintenant. Une coulée de sueur froide mouillant le dos de sa chemise, il tenta de penser rationnellement. Il allait trouver un lien. Quitte à réveiller son voisin pour lui demander la destination de l'avion. La destination de l'avion! Voilà qui pouvaient l'aider. S'il avait réussit à monter sur ce foutu avion, alors il avait sa place quelque part dans les alentours. Dans une de ses poches, probablement. Il en retourna le contenu sur la tablette devant lui. Un vieux mouchoir. Un ticket de métro délavé. Et un portefeuille. Franck le posa sur l'accoudoir et laissa échapper un soupir de soulagement. Voilà qui devrait l'éclairer sur son identité et sa destination, au moins. Il ferma les yeux, se calma doucement, et se décida à attaquer l'exploration de sa propre vie.
(il arrive et repart!)
Il n'y avait rien sur l'accoudoir.
Palpant ses poches, Franck s'assura de ne pas l'avoir rangé. Mais ce faux-semblant n'allait pas l'aider. Si il avait oublié de nombreuse choses, il se rappelait totalement avoir posé ce portefeuille ici. Il se décida à réveiller son voisin. Après tout, peut-être étais-ce lui qui l'avait fait tomber.
Le siège adjacent au sien était vide.
Le siège adjacent, vide, fût la dernière vision de Franck avant qu'il ne périsse écrasé, plusieurs kilomètres plus bas. Sa principale consolation fut d'avoir les yeux fermés au moment où son corps se disloqua sur la roche rendue brûlante par le soleil d'été.
It's allright.
Trop bon çui ci!
Euh merde jvoulais dire quelque chose, j'en suis certain!
*j'ai du oublier*