La suite! (ou pas, j'ai pas encore vraiment décidé...)

Brûle.

Un mot. Inscrit sur le mur de ce couloir. Et Lisa, qui le regarde. Le mot l’absorbe, la consume. Il est écrit, graffiti à l’encre noire, sur ce mur d’un immeuble de banlieue New-Yorkaise. Il ressort, et transcende ceux qui le regardent. Les soumet, les plie à sa volonté. Ce simple mot, comme imprimé dans ses pupilles. Il

(Brûle)

est tout simplement présent, et il illumine ce lieu. Qui le regarde meurt ; c’est la loi.

(La loi)

Et Lisa mourra donc. Elle le sait. Elle le sait depuis qu’elle à vu l’homme, un homme en noir. Qui la terrifiait. Et qui a tracé ce mot sur ce mur. Elle pense que c’est lui

(Le tueur)

qui a énoncé la loi. Enfin elle le suppose, mais qui d’autre aurait pu le faire ?

Personne. Personne d’autre ne peut, d’un regard, d’un mot, d’un geste, décider de la mort d’une personne. Et lui seul le peut. Car lui aussi va mourir, et lui aussi le sait. Il plongera dans les limbes de l’oubli, et nul ne le connaîtra plus. Il est condamné, c’est pour ça. Il se venge et tue. Sans cesse. Sans relâche. Il tue même sans que personne ne s’en aperçoive, des fois pas même sa victime. Ici, c’est par le feu, là par la chute, et même d’autres fois par les armes ; mais la mort vient, implacable, inexorable. Elle vient toujours. Lisa

(Meurt)

N’a pas d’autre choix que l’accepter. Elle

(Meurt)

Tente de s’échapper, se sauve. Mais rien n’y fait. Les flammes la consument. L’immeuble brûle, une fuite de gaz dira-t-on. Elle seule saura. Elle seule connaît le pouvoir. Et elle seule le saura.

(Brûle)

(BRÛLE)

Mais il y en aura d’autres. Si l’homme en noir, va mourir, ce n’est pas pour demain. Il lui reste encore du chemin à accomplir.

Il attend son heure, tapi.

Un jour le monde le connaîtra.

Un jour.

Brûle.